L'effacement progressif...

... des consignes de sécurité

Ouvrez le Livre d’Aventure, la magie pulse à l’intérieur…

Promenons-nous sur les autoroutes en friche au virage de l’an 2000, si loin, si proche.

Promenons-nous dans les circuits internes de Louis Dieutre, protagoniste égaré dans le multivers, si loin, si proche.

Pas la peine d’attacher sa ceinture, nous sommes à bord d’un aller simple vers l’explosion de nos systèmes de décryptage de la réalité.



REVEILLEZ-VOUS !

Et quand vous ouvrez les yeux, les symboles de la folie contemporaine se bousculent: scandales politico-financiers sur fond de drogues et de prostitution, secte branchée au nom évocateur d’un géant des télécoms, meurtre pédophile incertain, happenings farfelus mêlant les icônes de la jet-set et les malades mentaux d’un asile psychiatrique aux méthodes révolutionnaires, nain lubrique manipulateur surgi tout droit d’une BD hallucinée, chamanes importés directement des jungles sud-américaines, potions psychotropes et mandalas génétiques, jeu vidéo mystique vomissant les monstres hideux de vos pires terreurs, trajectoires perdues dans les mailles d’Internet…

Qui est Louis Dieutre ? Cette question à l’allure anodine a-t-elle une réponse toute simple ? Oui et non, car le personnage central de L’E.P.D.C.S est un paradoxe vivant, comme tout être humain qui se penche un tant soit peu sur son cas. Plus qu’une identité arrêtée, Louis Dieutre est un état fluctuant, une mutation en progression. Louis Dieutre, c’est peut-être vous à un certain niveau, vous qui lisez vos aventures dans ce Bardo-thodöl du troisième millénaire, vous qui surgissez de la page, perspective fractale bien plus réelle que l’état d’hypnose consensuel qui sature le monde.

Qu’est-ce que le Jeu ? Il s’agirait de traiter l’énergie universelle. D’organiser sa propre transe sur un mode artistique. Il s’agirait de recruter d’autres joueurs. D’offrir un nouveau mode opératoire aux artistes. Il s’agirait de décoder les bugs du programme. Et tous les coups sont permis…

PRINCIPIA RAVALECAE

«L’Effacement Progressif des Consignes de Sécurité» s’inscrit dans un projet global : c’est le premier acte d’un cycle de douze romans-hypothèses. Le principe du Jeu artistique structuré en rhizome, en construction sur www.lejeu.net , devrait bientôt se déployer sur la toile.

Vincent Ravalec transpose les thèmes d’œuvres initiatiques comme «Le Jeu des Perles» de Verre d’Herman Hesse, ou «Les Portes de la Perception» d’Aldous Huxley, avec ce qu’il faut d’humour et de sincérité pour mériter un clin d’œil (le troisième!) de feu Timothy Leary.

A l’époque où l’observation détachée du non-sens de l’existence par Houellebecq, Ellis, Bénier-Bürckel ou Jauffret tend un miroir délétère à l’inconscient collectif, Ravalec, l’écrivain-sorcier, brandit les clés psychédéliques des voies interlopes de la connaissance. Comme certains objets magiques prennent des formes adaptées aux besoins de l’époque pour mieux subvertir , «L’Effacement Progressif des Consignes de Sécurité» expose des schèmes contagieux qui ne vous laisseront pas indemne.

Stig Legrand 2002

Vincent Ravalec, «L’Effacement progressif des consignes de sécurité», Flammarion, 2001, 687 p.

 Voir l'article sur L'Humeur du Marcassin